Taux d'usure en 2023 : le crédit immobilier plus cher à la rentrée

Depuis quelques mois, le taux d’usure du crédit immobilier ne cesse d’augmenter. En effet, sa remontée, visible depuis fin 2022, n’a fait qu’accroître, avec notamment l’application de la mensualisation du calcul de l’usure. Par conséquent, le taux d’usure maximum en 2023 atteint 5,56 % pour les prêts de 20 ans et plus. Cette hausse a donc un impact direct sur le pourvoir d’achat immobilier.

Nouvelle hausse du taux d’usure en 2023

Pour rappel, le taux d’usure correspond au taux maximum que les organismes bancaires peuvent appliquer lorsqu’ils vous octroient un crédit. Plus précisément, il s’agit du TAEG (taux annuel effectif global), qui couvre tous les frais liés à votre prêt immobilier :

  • les frais de dossier ;
  • les frais de garanties ;
  • les intérêts ;
  • l’assurance emprunteur ;
  • tous les autres frais annexes (frais d’ouverture, tenue de compte…).

Habituellement, la Banque de France révise le taux d’usure tous les trimestres. Mais à cause des taux d’intérêt toujours plus élevés et de l’inflation, elle a opté pour la mensualisation de l’usure de façon temporaire. Cela permet aux banques d’ajuster leurs barèmes plus régulièrement jusqu’en janvier 2024. Depuis la rentrée de 2023, les taux légaux ont donc changé. Voici les nouveaux barèmes à respecter :

  • 4,23 % pour les prêts à taux fixe de moins de 10 ans ;
  • 5,28 % pour les prêts à taux fixe durant entre 10 et moins de 20 ans ;
  • 5,56 % pour les prêts à taux fixe d’une durée supérieure à 20 ans ;
  • 5,53 % pour les prêts à taux variable ;
  • 5,53 % pour les prêts relais.

Des crédits immobiliers moins accessibles

Avec l’augmentation du taux d’usure en 2023, les taux d’intérêt ont plus que triplé. Le taux d’usure est d’ailleurs passé de 2,41 % au premier trimestre 2022 à 5,56 % en septembre 2023 (pour les prêts de 20 ans et plus), une hausse assez brutale en seulement quelques mois.

Puisque le taux d’usure augmente, la capacité d’emprunt des ménages s’affaiblit considérablement. En effet, on estime que les Français ont perdu environ 30 % de leur pouvoir d’achat entre décembre 2022 et septembre 2023. Cela signifie qu’ils devront faire des concessions afin d’acquérir un bien.

Ajouté à cela, les établissements bancaires ont imposé des conditions plus contraignantes en vue d’obtenir un crédit. Par exemple, il est demandé de présenter un apport personnel plus conséquent : de l’ordre de 20 % contre 10 % auparavant. Décrocher un prêt s’annonce donc bien plus difficile actuellement.

Si vous souhaitez augmenter votre pouvoir d’achat immobilier, vous pouvez négocier l’assurance emprunteur. Pour cela, utilisez un comparateur d’assurance en ligne. Vous avez également la possibilité de faire appel à un courtier immobilier tel qu’ASG Courtage, un expert qui négocie les meilleurs taux pour vous.